Elle ne devrait pas, cette bave, donner l’occasion d’ouvrir un débat sérieux sur Elie Kamano, encore moins sur ses propos, quand l’artiste est lui-même un hybride de sa communauté qu’il fustige en premier lieu.
De quoi s’agit-il, sinon que d’un délire libérateur ! Elie Kamano est trop stressé, pour qu’il ne lui soit pas reconnu le droit de déverser le trop plein de sa bile, mais pas sur toutes les ethnies de son pays, qu’il croit être à l’origine de son mal-vivre. De surcroît, il est question d’un demi-lettré qui voudrait bien s’illustrer, ailleurs que dans le reggae qu’il a pollué, dès qu’il s’est transformé en homme politique déguisé.
Elie clame, du haut de sa tour de démence, que les ethnies de la Guinée sont de la pire espèce, de mauvais échantillons qui se sont retrouvés en terre providentielle, rien que pour enterrer leurs prophètes vivants, se livrer à la libation et à la division. Cette haine viscérale qui l’habite, il tente, en vain, de s’en défaire, comme d’un malaise congénital dont il veut accoucher, au forceps.
Non ! Elie n’insulte pas les communautés ethniques de son pays, il se met plutôt en évidence, comme la mauvaise graine d’une Communauté dont il ne se reconnaît plus. Parce que, produit avarié d’une espèce hybride. Qui est d’ailleurs Elie Kamano, d’où est-il, de quelle ethnie oserait-il se réclamer, quand il n’en reconnaît aucune en Guinée, qui soit digne de son respect?
Elie vit les derniers moments de la crise mentale qu’il n’a pu juguler à travers la musique. Il vocifère son ras-le-bol, un droit que lui confère son état de guinéen en quête de repères. Il veut, enfin, s’illustrer de la façon la plus triste dans un pays où la voix de l’imposture ne porte pas, surtout pas celle du pauvre Kamano qui mérite nos prières, plutôt que nos malédictions.
C’est un patient qui a vraiment besoin de compassion. Elie Kamano ne mérite même pas d’être sacrifié sur l’autel d’un peuple qui n’a que faire de son prêche. Il est tout simplement le mauvais échantillon de sa communauté ethnique. Sa bave ne laissera pas de trace sur la Guinée.
Par Ib Diallo
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