INTERVIEW EXCLUSIVE : « Nous ne sommes pas des socialistes ou des libéraux mais des pragmatiques » dixit l’honorable Baty Diawara.

Depuis le mois de Mai , le mouvement Mali Émergence occupe l’espace politique de façon remarquée. Son président Baty est le partenaire clé de la candidature d’Aliou Boubacar Diallo dont il est co-directeur de campagne. Cet ancien député de Bamako en commune 1 a bien voulu évoquer les défis de la présidentielle ainsi que les motivations de son mouvement pour soutenir le candidat de l’Adp-Maliba.

KAKILAMBE: Qui est l’Honorable Baty ?

Il est difficile de parler de soi. je suis financier de formation, administrateur de société et député de 2007 à 2013. Ma carrière politique commença en 2001 au parti CNID en tant que président des jeunes. J’ai été conseiller communal en plus d’avoir été à la tête de la commission parlementaire de la jeunesse. Depuis 1 an , j’ai démissionné pour créer Mali Émergence.

Le fonctionnement horizontal y prévaut car dans nos partis politiques règne la pensée unique. L’épanouissement des individus compte, et c’est dans cette atmosphère que mon Mouvement fait son chemin et attire du monde.

KAKILAMBE: Pourquoi avoir opté pour Aliou Boubacar Diallo de l’Adp-Maliba ?

Avant tout , il y avait un bloc de 10 leaders dénommé la plateforme des 10. Tous étaient des potentiels candidats et il fallait faire un choix unique. Après avoir défini les critères dans ce cadre où jetais moi même candidat , Alou Boubacar Diallo fut retenu . On était tenus de choisir un porte-étendard et il répondait à tous les critères.

S’il semble être nouveau dans la classe politique, il est resté engagé depuis longtemps. C’est un capitaine d’industrie qui a fait ses preuves au Mali et en dehors qui n’est pas comptable des 27 ans de mauvaise gouvernance depuis l’ère démocratique. Beaucoup de gens recherchent son profil car le peuple a besoin d’un leader nouveau qui ne trimbale aucune casserole.

KAKILAMBE: De Ségou à Kati , Mali Émergence effectue des rentrées politiques. Êtes vous entrain de vous positionner pour les législatives au delà de la présidentielle ?

Au lendemain du lancement du 1er  Mai, on a été mandatés de faire des restitutions dans le pays profond. Occasion d’évoquer les raisons du choix à l’endroit de Aliou Boubacar Diallo et consolider notre leadership à la base. Bien sûr qu’on ira chercher des députés mais qu’on ne s’y trompe pas , je ne serai pas candidat. Comme l’Honorable Thiam, j’étais le plus jeune député de ma législature et j’ai fait énormément d’interpellations.

J’estime avoir assez apporté lors de mon mandat et le challenge parlementaire n’est plus d’actualité bien qu’il ne faut jamais dire jamais. Pour moi, il est question d’aller vers un destin national, servir à un autre niveau et pourquoi pas, me lancer en tant que candidat en tant que Président de la République dans un avenir proche. Ma logique n’est pas de m’éterniser à un poste sinon en 2013 j’avais été proposé aux législatives ce que j’ai décliné.

KAKILAMBE: Que dites vous suite aux propos du ministre Koita qui prédit la victoire d’IBK au premier tour

Ce langage ne marchera pas en 2018 puisqu’en 2013, le supposé victorieux n’a pas gagné au premier tour. Pourtant l’armée, les religieux et toute la classe politique était avec lui. Désormais la donne a changé et plusieurs sensibilités de la société ne le soutiennent pas. Ce n’est pas avec une coalition bidon que ce candidat pourra aller quelque part.

KAKILAMBE: On a frôlé des affrontements entre les tendances rivales BOUA KA BILA et BOUA TA BILA. Quel message avez-vous à lancer ?

Marcher est une libre expression prévue par la constitution du Mali. Le 2 juin , mes camarades ont été réprimés ce que je condamne fermement. La riposte sécuritaire n’avait pas son sens car des aînés se sont battus depuis les années 90 pour la liberté d’expression.
Notre sortie du 8 juin a été une réussite et la libération de l’ORTM ainsi que la transparence des élections sont désormais au cœur du débat.

KAKILAMBE: Votre mot de la fin !
Nos positions sont connues à travers la presse qui a aussi souffert le martyr. Il faut le saluer et je vous en remercie ! Ce n’est pas dans des débats partisans autour de BOUA que nous irons de l’avant. IBK doit faire le bilan, déjà que c’est compliqué d’avoir  la carte d’électeur. Une situation qui peut compromettre le scrutin et sur laquelle il faut rendre compte au peuple. Seul Aliou Boubacar Diallo peut changer la situation !

Idi. KEITA depuis Bamako

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