L’année 2018 marquera, pour de nombreux pays africains surtout francophones, presque 60 ans d’indépendance, donc de gestion du pouvoir entre les mains des élites dirigeantes africaines.
Seulement, plus d’un demi-siècle maintenant, un constat se dégage de l’ensemble des États africains : Particulièrement pour un pays, chantre de l’indépendance, « la guinée de Sekou Touré ». Le développement semble s’éloigner de ce pays au fur et à mesure que les années passent.
Pourquoi la Guinée demeure-t-elle à la traine malgré toutes les richesses qu’elle possède ?
Répondre par l’affirmative peut sembler absurde, dénué de rationalité parce que des investigations et preuves ne sont pas toujours indéniables.
Mais voyez-vous, la lumière se fait constamment dans l’esprit qui cherche sans relâche. Avec la crise financière qui creuse encore davantage les ventres affamés dans ce pays. Le néolibéralisme ou le capitalisme à visage inhumain n’est-il pas devenu un nouvel avatar de la recolonisation de ses peuples ? Peut-on indéfiniment prêcher la parole du bon ordre démocratique en Guinée sans établir un bon ordre démocratique dans son économie nationale?
En effet, la Guinée actuelle est comparable à l’homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands, qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s’en allèrent, le laissant à demi-mort (Cf. 10,30). Tous les malheurs qui empêchent la prospérité, voire le développement durable et humain intégral, se trouvent dans ce pays.
La Guinée est-elle frappée par le calvaire de l’histoire qui maintient cette partie du monde dans la corruption, les crises sociales, l’aliénation culturelle, le suicide économique, bref le sous-développement ?
La gestion patrimoniale du pays, par les élites politiques au pouvoir et le soutien des régimes corrompus par certains pays occidentaux soucieux de faire du profit dans la confusion et le chaos au mépris de la justice sociale en Afrique, devrait préoccuper et interpeler les intellectuels guinéens de tous les bords de la diaspora.
C’est une urgence pour tous ses intellectuels de proposer des pistes de solutions pour sortir la Guinée de la léthargie. Malgré les effets pervers de la fuite des cerveaux, l’exode voire l’exil forcé de ses enfants, le brain drain qui se poursuit à un rythme effrayant peut se transformer en brain gain, un levier important de développement.
Pour cela, il faut une réelle volonté de changement de la part des dirigeants et leaders Guinées, autant que cela s’est observé dans un pays comme la Chine. Depuis 1980, l’Empire du Milieu favorise le retour de ses intellectuels et l’implication de cette diaspora à la modernisation de ce pays. Cette politique s’appelle le « Ke Jiao Xing Guo », c’est-à-dire le renforcement de la puissance nationale par la science et l’éducation. Grâce au timonier Deng Xiaoping, l’instigateur de la démaoïsation de l’économie populaire en Chine, le père de la politique de reforme et d’ouverture lancée en 1978, ce pays dont on ne voyait aucune possibilité pour sortir du goulag de la misère fait trembler le monde par son éveil et son savoir-faire. C’est pourquoi, j’invite les différents acteurs du développement en Guinée à faire front commun et à être au dessus des divergences idéologiques pour changer le cours actuel de l’histoire de la Guinée, faite de cris de désespoir.
Avec la récession économique mondiale, la crise profonde que vivent les pays africains peut connaitre aussi des solutions meilleures et durables. Elle n’est pas une fatalité. Bien au contraire, cette crise doit pouvoir aider ce continent à envisager des lendemains meilleurs si la bonne gouvernance devient l’épine dorsale d’une saine gestion de la chose publique. Le sociologue québécois Fernand Dumont affirmait que la crise ne veut pas dire décadence. Cela veut dire plutôt que la société tout entière, à partir de ses bases, de ses accoutumances, de ses façons habituelles de s’interpréter, est mise en question. Pour le sociologue allemand Ulrich Beck, le père des concepts de la société à risque et de la modernité réflexive, « la crise est manichéenne parce qu’elle permet la remise en question d’une société par elle-même à travers les risques qu’elle produits ». C’est exactement pourquoi, dans la langue chinoise, le mot crise se compose de deux idéogrammes : le premier qui se prononce « Wei » signifie « le danger » alors que le second qui se lit « Gi » représente « la possibilité » ou encore l’opportunité.
Les sommets G-20 à Hambourg en 2017, et celui de G-7 prévue au Canada cette année ne se penchera pas sur la situation critique des pays du tiers-monde plus précisément de l’Afrique.
Malgré 50 ans de crises renouvelées en Guinée depuis les indépendances, je ne doute pas, un seul instant, qu’elle puisse relever le défi du développement parce qu’elle possède d’immenses ressources humaines et d’énormes gisements naturels pour construire une société de paix, de justice et de prospérité.
Mais pour que ce progrès soit possible et la prospérité tangible, il est impérieux que les Guinéens interrogent leur passé, évaluent leurs acquis dans le présent afin de mieux baliser leur avenir. Compte tenu de l’apport remarquable des diasporas intellectuelles dans l’émergence des pays comme l’Israël, la Chine et l’Inde, la diaspora intellectuelle Guinéenne peut constituer le pilier solide du pays à la peau d’ébène pour sortir du labyrinthe de la néguentropie. Pour cela, il suffit que la classe dirigeante adopte de bonnes politiques de gestion participative visant à attirer l’expertise de la diaspora.
Belle analyse dans un contexte de crise mondiale où se dévorent fauves et mastodontes dans un bric à brac disparates, confus et parfois même iconoclastes puisque ne répondant plus aux logiques d’alliés encestraux. C’est manifestement un frontispice de mauvais aloi que nous présente les patrons de médias. voyant « le vieux fou » traiter le petit gros » de malade mental, que dire du taekwondoiste russe narguant le basketteur américain certes negro mais dandy, de lui envoyer un gros missile en plein orifice. C’est vrai que le monde va mal son économie aussi. L’Europe ne parlera plus d’une seule voix après le brexit ? c’est de la lapalissade.
Mais diantre !
C’est quoi cette rupture de vieux partenaires séculaires ? Tout est méli-mélo. Tout est capharnaüm. ironie du sort ou pardoxe de l’existence ? Quoi qu’il en soit le monde est soumit aux aux galimatias de 3 ou 4 olibrius qui nous font subir leurs petites conneries d’enfants gâtés. C’est une question d’éducation et de bon sens fort malheureusement qui ne sont plus des vertus.
L’Europe se tient à coi. La Chine tempère suivant son jeu de colin maillard, ami à moitié et ennemi temporaire. C’est le nouvel ordre économique mondial qui garantit encore une croissance à 2 chiffres ou presque.
La grande Europe se retrouve dans une métastase qui prédit sa ménopause avant même qu’elle ne soit deviergée. Elle est d’autant plus enclin à résoudre ses brisbilles internes qu’elle ne saurait sunir véritablement pour une bataille en ordre rangée. L’heure est à la lutte contre les anti-unionistes et les populistes des extrêmes droites, la menace est inside.
Alors à quoi sa sert l’Afrique monsieur ?
À absolument rien sinon que de s’asseoir, croiser les bras, prier leurs dieux (imposés à nous) qu’ils ont eux-mêmes abandonné afin qu’il prenne pitié de nous et de nos chers présidents.
Bravo à toi mais c’est pas pour demain