ELECTIONS MUNICIPALES : Responsabilités partagées à tous les niveaux.

Les électeurs guinéens étaient appelés à désigner les maires pour Un scrutin communal qui n’avait pas eu lieu depuis une dizaine d’années. malgré l’émergence des jeunes parmi les nouveaux élus , la violence a été de mise. Une situation où la société dans son entièreté ne peut que plaider coupable.

Depuis 2005 , la Guinée n’avait plus organisé d’ élections municipales . Après un report de plus d’une année , c’est finalement le dimanche 4 février 2018 que les citoyens ont procédé au renouvellement du corps communal. On a pu constater que les jeunes étaient à majorité présents sur les listes électorales. Des candidatures indépendantes de plus de 68% pour les 342 communes à pouvoir.

Se distingue par exemple l’ancienne ministre des sports Domani Doré. Membre du bureau politique du RPG , elle était incomprise par ses camarades et a finalement décidé de créer la Guinée Audacieuse. Postulant dans la commune de Matoto , elle n’est pas la seule figure du pouvoir à avoir claqué la porte. Parti de la mouvance suite à des propos déplacés de l’Exécutif , Dr Ousmane Kaba était aussi du rendez-vous à travers son parti le Pades. S’il se réserve pour les législatives prévues en Septembre , sa formation a présenté des candidats à travers tout le territoire.

Des situations qui auront pénalisé le parti présidentiel qui malgré tout , aura amassé beaucoup suite aux résultats publiés actuellement contestés. Seulement,la « vague jaune » aura été surprise à travers l’élection de l’indépendante Aminata Touré à Kaloum. Les défaites inexplicables du côté de Forecarya en disent long sur l’hypocrisie au sommet de l’Etat. Hélas les affrontements ethno-régionalistes furent omniprésents dans la foulée des résultats. Si militants du RPG et ceux de l’UFDG ne se sont pas ratés, d’autres violences ont pris forme sur la base des appartenances politiques. Des affrontements mortels, qui ont vu Dinguiraye surtout, payer le prix fort.

Comme pour dire que les communales 2018 de la Guinée sont loin d’être des élections pacifiques. A cela s’ajourera la frustration des femmes leaders mises de côté avec la loi des 30% , zappée pour cette fois. On ne peut que regretter cette situation post-électorale car cela indique bien qu’on n’a pas retenu les leçons de 2010. 8 ans après la Présidentielle du 1er  mandat du Pr Alpha Condé , les démons de la divisions sont là.

Aussi les réseaux sociaux ont envenimé la chose. D’où la chasse aux publications incitant à la violence où prônant la haine ethnique. Témoins des tueries et affrontements qui ont déchiré le tissu social, ce compatriote continuent à attiser le feu. Il est clair que les hostilités sont ouvertes pour 2020 où plane l’ombre du 3ème  mandat Présidentiel. La Guinée n’est pas encore sortie de l’auberge car politiciens , ministres , députés , étudiants , internautes , militants et communicants sont tous … coupables.

 

IDI. KEITA pour kakilambe

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