Xème Sommet du Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (BRICS) à Johannesburg : Une ouverture au dialogue

Quant au président de la Turquie, en tant que représentant de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI), il a mis en avant la crise que traverse la Syrie, et l’investissement dans l'aide humanitaire

Au Xème Sommet du partenariat BRICS, la majorité des chefs d’Etats Africains invités assurent une double qualité, en tant que présidents d’organisations, continentales ou régionales, ce qui démontre que le partenariat entre les cinq grands pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, et l’Afrique du Sud, s’ouvre au multilatéralisme, et à une forme de coopération plus élargie. Dans la journée de ce 27 juillet, chaque chef d’Etat a ainsi pu exposer les problématiques auxquelles font face leurs pays respectifs, mais également l’organisation qu’ils représentent ; ils ont saisi l’opportunité de ce dialogue pour proposer des axes de collaboration. Le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, est ainsi intervenu au nom de Madagascar, mais aussi en tant que Président du COMESA, et comme porte-parole des Etats insulaires de la région Océan Indien.

Le partenariat BRICS s’est fondé sur un monde en évolution, avec l’émergence de nouvelles économies et les changements dans l’équilibre du pouvoir mondial. Dans ce sens, l’émergence du continent africain s’inscrit dans la suite logique de l’évolution des BRICS vers une 4ème révolution industrielle. Le Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé, Président en exercice de l’Union Africaine, a mis en relief la volonté de collaborer avec les pays du BRICS, et l’engagement de l’Afrique dans ce sens. Quant au président de la Turquie, en tant que représentant de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI), il a mis en avant la crise que traverse la Syrie, et l’investissement dans l’aide humanitaire.

Le Président de l’Argentine, Mauricio Macri, également le Président de l’Union des Nations SudAméricaines (UNASUR) a fait valoir la volonté de participer activement au renforcement de cette gouvernance globale ; il a notamment indiqué que les pays de l’UNASUR sont directement affectés par l’instabilité économique et les mesures unilatérales prises par les États-Unis. Le Président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, à la tête de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (CAE), regroupant six pays, le Président du Togo, Faure Gnassingbé, et la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO), le Président du Gabon, Ali Bongo, et la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que les représentants de la SADC, tous voient en cette réunion au sommet,  une opportunité pour un partenariat gagnant-gagnant dans les domaines de l’économie, le commerce, le développement, et d’autres nouvelles sphères de coopération.

Madagascar, porte-parole des Etats insulaires 

Invité au sommet du BRICS, en étant aussi Président du COMESA, le chef d’Etat malgache, Hery Rajaonarimampianina, a saisi l’occasion pour exposer le problème de la sécurité maritime, et l’économie bleue dans la région de l’Océan Indien. Il a notamment fait valoir que pour les pays insulaires, tels que Maurice, Seychelles, ou Madagascar, la mer représente un facteur de développement important et des millions de personnes en vivent. Cependant, ces pays doivent faire face aux problèmes de sécurité, de la préservation des ressources marines, de piratage, des trafics
en tous genres, de la pollution marine et de la pêche illégale. Dans ce sens, Madagascar a déjà mis en place le Centre de Fusion des Informations Maritimes, mais les domaines de collaborations sont nombreux. Par ailleurs, les états insulaires sont aussi parmi les premiers affectés par le réchauffement climatique. Dans le cadre de la coopération multilatérale avec le partenariat BRICS, le Président Hery Rajaonarimampianina a proposé une collaboration pour le renforcement des capacités, la mise en place de nouvelles infrastructures, le commerce maritime, les industries de pêche, la construction navale, mais tout cela dans le respect de la souveraineté des Etats.

Vers un partenariat gagnant-gagnant 

A Sandton, les discussions ont ainsi porté sur la mise en place d’une gouvernance globale axée sur le multilatéralisme, la complémentarité des pays, et la proposition de nouveaux axes de collaboration. Certains pays ont mis en avant leur volonté d’intégrer davantage les femmes et la jeunesse, qui constituent une ressource inestimable. Par ailleurs, la collaboration des organisations internationales et régionales avec la Nouvelle Banque de Développement (NBD-BRICS) a été également au centre du dialogue, comme tremplin au développement économique et inclusif de l’Afrique. Il est vrai en effet que la multiplication des nouvelles technologies et l’innovation constante des BRICS présentent d’énormes opportunités de croissance, de développement et de progrès humains. Les pays africains peuvent bénéficier de ces opportunités afin d’améliorer leur productivité, et se placer ainsi dans la perspective d’une croissance inclusive.

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