<< République de Guinée 02 octobre 1958 - 02 octobre 2018. 60 ans d'indépendance UN MYTHE ou UNE RÉALITÉ ? >> M’bemba bah du Bloc libéral s’interroge.

Pour commencer nous  jetons  ce pavé dans la marre : 02 octobre  nous commémorons une date ou bien nous célébrons un fait ? Autrement dit  l’indépendance se résume-t-elle uniquement à une simple date ou bien est-elle un fait palpable ? Cette interrogation peut paraître banale. Mais à y voir de près elle demeure pertinente.

Dans son sens  propre le terme « INDÉPENDANCE  » désigne l’état d’une personne ou une chose qui n’est soumise  à aucune dépendance. Elle a pour synonyme direct  la liberté. En clair une personne indépendante est celle qui se gère elle-même d’abord ; puis qui assure à sa charge les éléments nécessaires à son existence.

Par analogie l’indépendance d’un Etat s’apparente à  celle d’une personne. Ainsi la Guinée en tant qu’Etat indépendant devrait être à mesure de s’auto-administrer elle-même. Ensuite être capable de s’assumer dans son fonctionnement afin de  pourvoir aux besoins minimum de conditions d’existence de sa population. À savoir l’autosuffisance alimentaire, l’éducation, la santé et  la sécurité. Cependant peut-on parler d’indépendance quand le Guinéen ne couvre pas les trois repas par jour ?

Peut-on parler d’indépendance lorsqu’on  est incapable de financer ses propres élections ?

Peut-on célébrer l’indépendance  sachant que de nombreux Guinéens  sont évacués tous les jours au Sénégal ou au Maroc pour passer un simple scanner ?

Peut-on fêter l’indépendance quand on est incapable d’assurer la sécurité et la justice à nos propres concitoyens ?

Peut-on parler d’indépendance lorsque nous sommes actuellement sous perfusion économique avec  une soumission totale aux exigences du FMI et de la banque mondiale ?

Si l’on peut répondre à toutes ces interrogations par l’affirmative. Alors l’indépendance demeure une réalité. À défaut c’est une grosse illusion, un véritable leurre.

Sinon nous  aussi, tout comme ces jeunes  du  Sékoutoureïsme nous  nous  sentons  fiers de ce NON à De Gaulle en 1958 pour réclamer l’indépendance.

Oui nous exultons tous  à l’image de ces nostalgiques du PDG-RDA  quand nous entendons  la République de  Guinée 82e membres des nations-unis en qualité d’Etat souverain.

Par contre  nous  refusons  de tomber dans  l’euphorie et la léthargie émotionnelle.

Car l’indépendance n’est pas un slogan, ni une idée abstraite. Mais bien plus que ça. Elle doit se sentir, elle  doit se vivre si elle  existe vraiment. Bref l’indépendance ne se clame pas, ne se chante pas et ne  se donne pas. Mais elle s’arrache par le dur et dur  labeur. Du moins par le travail, le travail encore le travail et toujours le travail (voyons la Chine). Alors arrêtons le folklore et mettons-nous à la tâche.

Ibrahima M’bemba bah directeur adjoint de la communication du bloc libéral.

1 Commentaire

  1. Mon cher il me semble qu’il y’a confusion entre la notion d’indépendance et d’aisance.
    Être indépendant, ce n’est pas être aisé. Une personne indépendant peut choisir de s’endetter mais pas une personne dépendante. Raison pour laquelle on accorde pas de prêt aux mineurs
    Nous somme sekoutoureistes et fiers, nous assumons le nom. Et pour rappelle nous avons choisi la liberté dans la pauvreté, à l’opulence dans l’esclavage.

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