Au lendemain de sa sortie qui a fait couler beaucoup de salive sur les réseaux sociaux , notre compatriote basé en France a décidé de se confier à nous. L’occasion est mise à profit pour celui qui répond au nom «Osons Pour la Guinée » depuis Facebook de situer sur son soutien à Aminata Touré pour la mairie de Kaloum ainsi que la controversée question du 3ème mandat présidentiel en 2020.
1 Présentez vous?
Je m’appelle Dramane Diawara, membre fondateur et chargé de communication du mouvement Osons pour la Guinée. J’ai aussi été choisi par monsieur Siaka Barry , ex ministre de la Culture , comme son conseiller politique.
2 On vous pensait être du mouvement Génération debout et finalement vous êtes a Osons pour la Guinée. Quelle est votre réelle affiliation?
Que les choses soient claires : je ne suis pas membre du mouvement Génération Débout . Le mouvement dans lequel je milite , Osons pour la Guinée, est un allié du mouvement Génération Debout. Nous sommes tous des mouvements progressistes et nous avons cru utile de renforcer notre unité d’action autour de la vocation nouvelle de renouvellement politique. Ainsi , le camarade Siaka Barry a été choisi comme le porte flambeau de ce combat.
3 Pourquoi avoir déclaré que le dit mouvement est mitigé alors que son leader était pourtant annoncé au gouvernement de Kassory?
Mouvement mitigé? Je ne dirais pas cela. C’est une question de principe. Il y a un minimum de décence à observer sur le plan politique même si certains pensent qu’il n’y a pas de morale en politique. Vous faites allusion à ma dernière sortie. Je dénonçais en effet l’incohérence de quelques protagonistes du mouvement Génération Debout. Tantôt ils sont du côté de la mouvance présidentielle , tantôt de l’opposition , tantôt ils sont partisans de l’alternance générationnelle. Une « pagaille généralisée » qui m’est insupportable parce qu’elle décrédibilise notre lutte.
4 Quelle est l’actualité du votre mouvement ? A quand les assises ?
Le mouvement Osons pour la Guinée, en dépit de la modicité de nos moyens, s’est déjà structuré. Nous sommes entrain de nous mobiliser et de nous organiser pour faire justement face aux enjeux de la lutte. Les prochaines années en Guinée réservent d’énormes surprises. J’étais le président fondateur du dit mouvement. Mais puisqu’il faut donner le meilleur exemple de pratique démocratique, j’ai démissionné de cette présidence et des élections ont été organisées pour désigner le nouveau président et son équipe. Monsieur Chérif Haidara a l’honneur de présider ce mouvement et il tient la baraque en dépit des péripéties.
5 Qu’est ce qui explique votre prise de position pour Aminata Touré lors des dernières communales ?
S’il faut faire le classement par rapprochement idéologique, je suis de la même sensibilité politique que madame Aminata Touré que je connais très bien. Je sais aussi son courage de femme et sa volonté de bien faire pour la Guinée. En tout cas, je me félicite de notre victoire à Kaloum, lors des communales, qui apparaît comme une victoire du front progressiste guinéen. Cela démontre de la maturité politique des guinéens et d’une volonté de faire bouger les choses dans les profondeurs de l’histoire.
6 Vu le contexte du moment, croyez vous toujours au complot du 3ème mandat ?
L’hypothèse d’un putsch civil en Guinée n’est pas du tout une opinion complotiste. Les multiples violations de la Constitution et des lois de la République nous invitent à la prudence quant à la bonne foi de l’exécutif de respecter la légalité constitutionnelle en 2020. Les slogans du genre « Walou Akha kha waliragnon » ne peuvent que grandir ce sentiment d’anxiété qui nous domine quant à l’avenir de la démocratie guinéenne. Les mariages politiques contre-natures se font, les discours varient au gré des intérêts en présence, tout cela ne contribue pas à nous apaiser. Aux forces vives de Guinée de rester sur les gardes.
Réalisé par Idi pour kakilambe
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